Tout d’abord, que le secrétaire titulaire me pardonne pour mon incompétence et mon inculture musicale classique…

Notre secrétaire titulaire a écrit dans l’une de ses nombreuses rubriques dans le journal ZIBELINE : « Les marseillais ont l’amour de la musique ».

En tout cas ceux qui étaient présents ce soir ont été conquis par l’intervention d’Hervé qui a su nous transmettre toute sa passion et son amour pour le violoncelle.

Comme tout bon comptable, c’est avec rigueur et précision qu’Hervé nous présenta son exposé.

1er chapitre : Un peu d’histoire.

La famille des violons est fixée dans sa forme actuelle par Andrea Amati (1510-1577), luthier de Crémone. C’est dans cette ville importante pour la musique occidentale que le violoncelle et toute sa famille prennent leur forme définitive, dans les ateliers de Niccolò Amati – descendant du précédent -, du célèbre Antonio Stradivari (Crémone 1644– 17 décembre 1737) – probable élève de Niccolò -, de l’original Bartolomeo Giuseppe Guarneri (16981744) – élève de Stradivari surnommé Guarnerius del Gésu. Cette école italienne fixe les formes et rayonne dans toute l’Europe, au travers du compagnonnage : Jacob Stainer (16211683), maître de la lutherie austro-hongroise, fut un probable camarade de Stradivari chez Amati. François Médard, élève de Stradivari, rentre chez lui, à Mirecourt, une fois ses études achevées.

2eme chapitre : La technique.

Le corps  du violoncelle

Le corps du violoncelle est composé d’une table (la façade en épicéa), du dos (en érable plus ou moins épais), les éclisses (parties latérales en érable), une touche (partie où on pose les doigts, en ébène). Il y a ensuite des parties plus techniques comme le chevalet (en bois très dur et très sec) qui soutient les cordes, le sillet (en ébène). La distance entre le sillet et le chevalet correspond à la longueur de corde en vibration soit environ 69 centimètres. Enfin il y l’âme du violoncelle. Pièce, bien évidemment invisible, mais qui donne à l’instrument toute sa personnalité. Elle a un rôle très technique puisqu’elle empêche l’écrasement de la table et un rôle acoustique car elle permet la transmission des vibrations sonores dans l’ensemble du corps du violoncelle. Elle est constituée d’un cylindre de bois de 1 cm de diamètre environ et de 14 cm de longueur, elle est placée entre la table et le dos.

Il existe au total une soixantaine de pièces de bois, souvent invisibles mais qui permettent à l’instrument de supporte une pression constante due à la tension des cordes (Renforts intérieurs, liserés incrustés sur la table ou le dos etc….).

Les instruments modernes ont une longueur de corps (hors manche) qui varie entre 74 cm pour les plus petits à 76,5 cm pour les plus grands. Le volume de la caisse est d’environ 30 litres.

La pique

Absente à l’époque baroque, et ajoutée au milieu du XIXe siècle, la pique, pièce de métal supportant le violoncelle, est aujourd’hui généralement un mince piquet de 30 à 60 cm, terminé par une pointe métallique. Cette pique peut coulisser dans le violoncelle à des fins d’ajustement ou de rangement.

La pointe métallique est plantée dans une « planche » munie d’encoches (bois, plexiglas, etc.) ou dans une pièce d’un tissu résistant (moquettes, toiles, etc.) et permet ainsi de mieux stabiliser l’instrument. À des fins de rangement, cette pointe métallique peut être recouverte d’un embout de caoutchouc de forme sphérique ou conique.

La pique a été rendue nécessaire par la complexification de la technique de main gauche. En effet, avec l’augmentation du nombre et de la magnitude des mouvements de l’instrumentiste, un instrument plus stable s’est vite avéré indispensable.
Cette pique, au fil du temps, remonte progressivement le violoncelle vers l’oblique. Paul Tortelier, au XXe siècle, invente une pique « barbare » qui comporte un angle presque droit et permet de remonter plus encore l’instrument vers l’horizontale.

Les cordes

Les cordes peuvent changer de manière remarquable le son de l’instrument. Elles étaient initialement faites en boyau mais sont la plupart du temps en acier maintenant. Des fabricants danois, autrichiens, allemands et d’autres pays font des cordes qui sont composés d’un câble ou fil, en acier ou en matériel synthétique, filé avec un matériel résistant qui l’enveloppe en spirale. Le matériel de filage peut être de l’acier, un alliage d’argent ou bien du tungstène.

Les codes de couleur permettent d’identifier le fabricant, modèle et tension de la corde. Les fabricants proposent habituellement trois tensions: basse, moyenne et haute.

Un jeu de cordes coûte entre 100 et 200 euros.

Le choix de la corde est un choix personnel qui est dicté à la fois par les préférences de l’instrumentiste, ainsi que par la réponse sonore de son instrument.

Les cordes neuves prennent quelques jours avant de donner leur son définitif. Elles durent entre quelques mois, voire semaines (pour un usage intensif et exigeant), et plusieurs années (pour un usage peu fréquent). Certaines cordes ont la réputation de perdre leurs qualités de timbre après une certaine utilisation; la dégradation est progressive, et seul le remplacement avec une corde neuve de la même marque et modèle permet de l’apprécier.

Le phénomène acoustique

Le violoncelle est organisé autour d’une énergie mécanique représenté par la tension permanente des cordes qui va se transformer en énergie acoustique sous l’effet du frottement et de toute l’organisation « mécanique » mise en place pour assurer la résonnance et l’amplification.  Ensuite l’instrument se comporte comme des vibrations avec tout ce que ça peut comporter comme incidences physiques. Notamment la longueur et la tension vont générer une note correspondant à la longueur totale de la corde. Dans cette longueur totale vont se positionner les octaves, quintes et quartes et définir ainsi une gamme. Les « harmoniques » de la corde  permettent de visualiser ces éléments et permettent au violoncelliste qui travaille de s’assurer de la justesse de l’instrument (accord) et de son jeu (repère invisible mais au combien précieux). La justesse du jeu donne à l’instrument toute son ampleur et sa puissance car tout vibre par sympathie. Il y a cependant ce qu’on appelle le « loup » bête noire,  si j’ose dire,  des luthiers et violoncellistes. C’est-à-dire que le son ne sort pas sur une note bien précise qui est en générale le mib en 4° position sur la corde de sol.

Dernier chapitre : Le concert
Nous avons eu le privilège d’écouter les morceaux suivants :

  • La chanson de Solveig d’Edvard GRIEG
  • La suite de Bach  – La sarabande
  • Et pour clôturer Un Ave Maria.

Encore merci pour ce délicieux moment qui nous a permis de nous coucher moins con !!!

Le secrétaire par intérim

Hervé GAIGNEAU UNPLUGGED…

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